Qu’est-ce qu’un gaz à effet de serre ?
Un gaz à effet de serre est un gaz présent dans l’atmosphère qui va récupérer et absorber le
rayonnement infrarouge (retour des émissions solaires) et qui va avoir comme conséquence de réchauffer l’atmosphère.
Pour étudier la puissance d’un gaz à effet de serre, on met en avant son forçage radiatif (en W/m2). Cet indicateur permet notamment de pouvoir comparer les différents gaz à effet de serre à travers la définition du Pouvoir de Réchauffement Global (PRG).
En effet, tous ces gaz à effet de serre n’ont pas la même durée de vie dans l’atmosphère ni le même impact sur le climat. Ainsi, le dioxyde de carbone a un PRG valant 1 et sert d’étalon pour les autres gaz à effet de serre.
Quels sont les principaux gaz à effet de serre ?
La vapeur d’eau
La vapeur d’eau présente dans l’atmosphère représente le principal gaz à effet de serre. Cependant, du fait que cette vapeur soit présente de façon totalement saturée, son potentiel de réchauffement global est déjà atteint. L’être humain a donc aucun moyen de rectifier le tir pour ce gaz.
De la même manière, le dioxyde de carbone et la vapeur d’eau n’agissent pas sur la même gamme spectrale, c’est-à-dire qu’ils absorbent chacun de leur côté des rayonnements différents.
Il en résulte que si la vapeur d’eau restera toujours le principal gaz à effet de serre, le dioxyde de carbone reste pour l’instant le principal responsable du réchauffement climatique.
Le dioxyde de carbone (CO2) ou gaz carbonique
70% des émissions de gaz à effet de serre sont du dioxyde de carbone. Ces émissions proviennent essentiellement de l’activité humaine, lors de la combustion de ressources fossiles comme le pétrole, le gaz naturel ou le charbon, pour le chauffage, le transport. Certains procédés industriels rejettent aussi du CO2 comme le vapocraquage ou la fabrication de ciment.
C’est aussi tout simplement le gaz que vous rejetez par la bouche en respirant, et celui qui est capté (on dit même “séquestré”) par les arbres pour fabriquer du bois.
Durée de vie dans l’atmosphère = 100 ans.
Pouvoir de réchauffement global = 1.
Quand vous réduisez vos émissions de CO2, vous pouvez gagner des crédits de CO2.
Le protoxyde d’azote (N2O)
Ce gaz azoté représente 16% de la part des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Les émissions de N2O liées aux activités humaine sont donc directement liées à notre façon de nous nourrir.
Vous le connaissez aussi sous son petit nom de “gaz hilarant”, mais ce qui est moins drôle c’est sa durée de vie dans l’atmosphère, estimée à 114 ans. Son pouvoir de réchauffement global est de 298.
Le méthane (CH4)
Les émissions de méthane représentent 13% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Le méthane présent dans l’atmosphère est essentiellement émis par l’agriculture, l’élevage de bétail et la décomposition des déchets domestiques.
C’est aussi le principal gaz que vous consommez à la maison pour chauffer vos aliments (il se transforme en dioxyde de carbone et en eau lors de sa combustion).
La durée de vie moyenne d’une molécule de méthane dans l’atmosphère est de 14 ans. Son pouvoir de réchauffement global est de 25.
Les gaz fluorés
Il s’agit notamment : des hydrofluorocarbures (HC), des perfluorocarbures (PFC) et d’hexafluorure de soufre (SF6).
La part des gaz fluorés dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre est de 1,1%.
Origine des émissions de gaz fluorés : à l’inverse des précédents, les gaz fluorés sont synthétiques. Ils sont produits lors de la fabrication ou de l’utilisation de réfrigérateur, de spray, de fonte d’aluminum. Ils sont aussi présents dans les systèmes de climatisation d’air, ou dans les mousses isolantes.
Même s’ils représentent une petite partie des gaz à effet de serre, ils sont considérés comme puissants, et représentent donc une menace pour l’environnement.
Durée de vie des gaz fluorés = HFC de 1 à 260 ans ; PFC 10 000 ans, SF6 : 3200 ans
Pouvoir de réchauffement des gaz fluorés = de 124 à 23000
Le CO2 et le changement climatique
Le CO2 est le gaz qui a le plus petit pouvoir de réchauffement par molécule, il est cependant celui qui a contribué le plus au réchauffement climatique depuis 1750. Un des principaux problèmes du réchauffement climatique est celui de son entendement : nous rejetons des millions de tonne de CO2 et pourtant le CO2 représente une part infime du gaz présent dans notre atmosphère.
Par exemple, d’après le GIEC, la concentration de CO2 de l’atmosphère ne doit pas dépasser 450 ppm afin d’éviter une augmentation de la température terrestre de deux degrés. 450 ppm, cela signifie 450 parties par million. Cette unité signifie que si l’on prend un million de molécules de l’atmosphère, 450 seulement doivent être des molécules de dioxyde de carbone. Ce nombre peut sembler faible mais il est suffisant pour bouleverser le climat !
De tous les gaz à effet de serre, c’est le CO2 qui est le plus important en volume, et celui sur lequel la communauté internationale a décidé d’agir. En d’autres termes, nous émettons trop de CO2 et il est encore possible d’agir pour renverser la vapeur.
Source : MEDDE