Quelle est la place du vélo en France ?
Quel constat pour le vélo en France ?
2 à 3% des Français seulement utilisent le vélo au quotidien pour aller travailler, contre 10% en Allemagne et 29% aux Pays Bas. 70% des travailleurs Français qui utilisent leur voiture pour se rendre au travail. Selon un article du Monde sur l’utilisation du vélo pour se rendre au travail, plus d’un français sur deux prend sa voiture pour effectuer un trajet de moins d’un kilomètre, un mode de vie autant coûteux pour les particuliers que pour la planète.
Le vélà présente pourtant de nombreux avantages.
Lutter contre la sédentarité
Le sédentarisme est l’attitude d’un individu qui passe sa journée assis, souvent derrière un bureau...Une personne sédentaire se déplace peu ou n’utilise que des moyens de transports qui l’amènent à ne faire que très peu d’activité physique au cours d’une journée. La sédentarité est le quatrième facteur de risque de mortalité selon l'OMS et représente 6% des décès en France....Utiliser un vélo pour vous rendre à votre travail permet de travailler votre endurance et votre santé physique, ce qui améliorera grandement votre santé.
Lutter contre la pollution
Privilégier l’utilisation du vélo réduit le carbone émis chaque jour par le transport routier, mais aussi le nombre de véhicules sur les routes. Cela améliore la fluidité des grands axes routiers et diminue la pollution engendrée par les embouteillages. L’augmentation du nombre de vélos sur la route permettrait aussi de diminuer notre consommation d’énergies fossiles et de réaliser d’importantes économies de CO2.
Le vélo possède beaucoup d’atouts par rapport à un moteur : il permet un déplacement doux, économique et peut même être plus efficace pour se déplacer en ville. En effet, d'après Détours canal +, le vélo est aussi, voire plus rapide que la voiture pour des trajets intra muros à Paris.
Avec tous ces avantages, pourquoi le vélo est-il si peu utilisé en France par rapport à d’autres pays ?
Un manque significatif de pistes cyclables
La France possède 13 600 km de véloroutes et voies vertes, un chiffre qui est très faible par rapport aux dimensions de notre pays. D'après un plan partagé par réseau action climat, la France est en retard en terme de véloroute par rapport à nos voisins du nord, qui accordent une place importante aux vélos dans leur politique. De plus, la présence de pistes cyclables en France est souvent inégale d’une région à l’autre, ne permettant pas à tous les Français d’utiliser ce moyen de transport doux.
Un manque de sécurité des pistes cyclables
En France, les cyclistes et automobilistes se partagent la chaussée grâce à des délimitations peintes aux sols. Seulement, celles-ci ne permettent pas la pleine sécurité des cyclistes car les autres usagers de la route ne se privent pas d’emprunter ces voies cyclables : stationnement interdit, voie de dépassement des deux roues motorisés, même les piétons les utilisent !
Le vélo-bashing : un fléau qui décourage les cyclistes
Le bashing est un anglicisme qui correspond au fait de critiquer ou d’attaquer quelqu’un de façon systématique. Les cyclistes sont victimes tous les jours d’incivilités d’autres usagers de la route mais aussi sur les réseaux sociaux.
Les propriétaires de vélos doivent aussi être en permanence attentifs à l’endroit où ils posent leur vélo car les vols et les dégradations sont courants. En février 2015, Gobeebike annonce son retrait de la France suite à la dégradation de 3 200 vélos qu’elle louée.
Tous ces points peuvent être responsable de la faible utilisation du vélo que nous avons en France. Les gens préfèrent donc utiliser leur voiture pour des raisons de confort et de sécurité.
Comment donc favoriser l’utilisation du vélo en France ?
Economie collaborative et bornes de location de vélo
Aujourd’hui, se procurer un vélo est devenu facile grâce à l’économie collaborative. De nombreuses applications en ligne permettent d’acheter un vélo d’occasion ou d’en louer un auprès d’autres particuliers.
De nombreuses bornes de location de vélo sont disponibles en ville comme le Vélib’ à Paris
Des aides financières existent aussi pour vous stimuler à utiliser une byciclette.
Indemnités kilométriques et prime vélo électrique
Si vous vous rendez au travail en vélo votre employeur doit vous verser une prime écologique qui est de 25 centimes par kilomètre pédalé.
Une prime proposée par le ministère de l’environnement qui permet de financer l’achat de votre vélo électrique. Cette aide peut subventionner jusqu’à 20% du prix du vélo. Certaines villes et régions proposent aussi une aide financière pour l'achat de votre vélo électrique.
Développer de nouvelles infrastructures
Si on prend l’exemple d’une ville comme Copenhague, la circulation est extrêmement claire pour les différents usagers de la route. Les véhicules motorisés ne peuvent pas envahir l’espace des vélos car ils naviguent peu sur les mêmes routes et ne partagent pas les mêmes accès. Comme le vélo a détrôné la voiture dans la capitale danoise, une signalisation a été adapté aux cyclistes pour remplacer celle utilisée pour les voitures. Un modèle qui devrait être adapté à la France pour améliorer les conditions de circulation des cyclistes.
Bonus carbone et monnaie climatique
Saviez-vous qu'en pédalant, en plus d'améliorer votre santé, vous réduisez aussi vos émissions de CO2. Ces réductions créent la monnaie CO2, et remplissent votre Compte CO2. Ce "bonus Carbone" augmente votre pouvoir d'achat. Vous pouvez en effet dépensez tous vos CO2 directement à partir de l'Appli, ou avec la Carte CO2.