Comment fonctionne un véhicule électrique ?
Faire avancer un véhicule demande de l’énergie mécanique. Cette énergie mécanique peut provenir de nombreuses sources : les mollets pour la marche à pied ou le vélo, le pétrole pour les voitures à moteur thermique ou l’électricité pour le tramway… et les véhicules électriques ! c’est une utilisation beaucoup plus efficace de l’énergie.
Le rendement énergétique, la grosse différence avec un moteur thermique
Sans rentrer dans des détails trop pointus de mécanique, le moteur électrique est par nature beaucoup plus efficace qu’un moteur thermique.
Un moteur thermique n’a qu’un rendement de 30 à 40%. En clair, pour un litre d’essence consommé, 0,6 litre va partir uniquement en chaleur par le pot d’échappement. À ceci s’ajoute le fait que le mouvement des pistons d’un moteur (travail vertical) doit ensuite être converti en travail axial à travers l’arbre de transmission de la voiture… Bref, un moteur thermique n’est en fait pas très efficace par rapport au contenu énergétique de l’essence ou du diesel. C’est du vrai gaspillage !
Dans le cas d’un moteur électrique, l’électricité est directement convertie pour faire tourner l’arbre du véhicule : le rendement peut grimper jusqu’à 90% ! C’est ce qui explique aussi le fait que tous les véhicules électriques sont équipés d’une boite de vitesse automatique. C’est aussi par ce biais que les conducteurs proposent généralement un mode de conduite écologique
. Il est ainsi possible de doser plus facilement l’énergie que la batterie fournit au moteur en empêchant par exemple les accélérations trop brusques.
Réservoir d’essence vs. batterie électrique
La grosse différence entre un véhicule à moteur thermique et électrique est aussi bien évidemment la façon dont l’énergie est stockée dans le véhicule.
Un véhicule à moteur thermique a besoin de carburant pour pouvoir avancer. Ce carburant est essentiellement issu des énergies fossiles, et rejette des émissions de CO2 lors de sa combustion.
Alors certes, utiliser du carburant fossile pour se déplacer a bien des avantages : il est encore relativement bon marché et faire le plein ne nécessite pas plus de cinq minutes. Le problème est que l’on a tendance à oublier nombre de ses désavantages : impacts sur le climat, la qualité de vie (pollution de l’air, nuisances sonores) ou encore sur le fait que la France est obligé d’importer la totalité de ses énergies fossiles. Et puis à propos du bruit, quand vous aurez essayé une auto électrique, vous ne voudrez plus remonter plus dans une voiture classique. Faire vibrer la tôle, ça casse les oreilles !
Le véhicule électrique était souvent pointé du doigt pour des questions d’autonomie ou sur les temps de charge de la batterie. Les progrès sont considérables sur ces sujet. Une Renault ZOE dispose d'une autonomie de 450 km aujourd'hui! Notons qu’en dehors de ces points, le véhicule électrique a tout pour plaire, toujours en partant du principe que en France l’électricité utilisée n’émet pas de CO2 (rouler en véhicule électrique dans un pays qui ne produirait que de l’électricité à partir de fioul n’aurait aucun sens).
La question de l’acquisition d’un véhicule électrique porte essentiellement sur la question de l’usage que l’on en veut faire. Quand on sait que 3 Français sur 4 parcourent moins de 100 kilomètres par jour, il est de bon ton de se poser les bonnes questions !
Histoire du véhicule électrique
Le véhicule électrique ne date pas d’hier ! Pour dire vrai, au commencement du développement des véhicules personnels, les technologies se basant sur un moteur thermique, à vapeur ou électrique étaient en grande concurrence.
Il faut attendre l’arrivée de Gaston Planté qui invente en 1859 la batterie à plomb rechargeable pour que le développement du véhicule électrique prenne tout son sens. Il faut garder en tête que le premier véhicule à avoir dépasser les 100 km/h, la Jamais Contente était un véhicule électrique en 1899.
Le véhicule électrique va cependant être rapidement devancé par les véhicules à moteur thermique à l’aube du XIXè siècle. En cause : le blocage technologique des batteries de l’époque ayant une autonomie bien trop pauvre et l’essor du pétrole à prix imbattable pour tous.
Aujourd’hui, les questions liées au climat et à la pollution sont en train de mettre à mal l’idée que chacun va pouvoir rouler avec son propre véhicule thermique. L’idée de rouler en véhicule électrique n’est donc plus anodine : l’autonomie des batteries est en constante augmentation et la plupart des distances parcourues par les Français en automobile sont courte.
Rappelons-le : le CO2 émis par un véhicule électrique va directement dépendre de la teneur carbone de l’électricité utilisée pour la recharger. En France, la production d’électricité est pauvre en carbone, ce qui rend ce véhicule très intéressant pour lutter contre le changement climatique.
L'association Avem détaille aussi le fonctionnement du véhicule électrique.