Quelques idées reçues sur la compensation volontaire
La compensation carbone volontaire est souvent confrontée à des détracteurs qui lui trouvent plusieurs défauts. Certains de ces arguments utilisés peuvent être erronés et de nombreuses idées reçues ont germé sur ce sujet déjà suffisamment complexe. Le but de cette page est de balayer certaines de ces idées reçues.
La compensation volontaire ne serait qu’un moyen de se donner une bonne conscience
D’aucuns comparent la compensation carbone volontaire avec la mise en place des indulgences par l’Église Catholique au Moyen-Âge. Ce ne serait juste qu’un moyen de se racheter une bonne conscience et de payer avec de la monnaie sonnante et trébuchante afin de recevoir son absolution sur l’autel du sacrosaint Environnement.
Cette vision de la compensation volontaire particulièrement cynique a de quoi faire froid dans le dos. C’est à l’entreprise de démontrer de par son projet et son comportement l’intégrité de sa démarche.
Par exemple, une entreprise qui mettra en place un projet de compensation volontaire sans définir à côté un plan d’actions pour réduire ses propres émissions ne pourra pas être prise au sérieux dans sa démarche. Il faut garder en tête l’objectif du Facteur 4 en France : diviser d’ici 2050 75% de ses émissions. Il est peu crédible d’arriver à atteindre cet objectif en se basant uniquement sur de la compensation volontaire et en fermant les yeux pour de bon sur ses propres émissions.
Il faut garder à l’esprit que le climat n’aura cure de savoir d’où proviendra la molécule de CO2 qui fera dépasser la concentration de CO2 à 450 ppm dans l’atmosphère terrestre. Tout effort est bon à prendre pour lutter contre le changement climatique, et si cet effort permet par la même occasion de donner un prix fort au CO2, alors cela est encore mieux !
Les projets de compensation volontaire sont tous bidons !
Un des fondements de la compensation carbone est de donner un prix au CO2 ou de mettre en place des coopérations fortes entre différents pays pour un même objectif commun : la lutte contre le changement climatique.
Après la question du pourquoi vient la question du comment. Pour qu’un projet de compensation soit prix au sérieux, il doit s’assurer au moins deux aspects :
- S’assurer que les tonnes de CO2 évitées soient bien évitées et ceci de façon permanente.
- L’impact du projet sur son environnement doit être vertueux au regard des trois piliers du développement durable.
C’est aux organismes libérant les labels de compensation volontaire de pouvoir prouver que leurs projets vérifient bien ces deux points. Ces organismes mettent au point des méthodologies fortes pour s’assurer de la crédibilité de leurs démarches : les tonnes de CO2 évitées ne sont pas calculées n’importe comment !
De la même façon, c’est encore à l’organisme porteur du projet de prouver que ce dernier aura bien des externalités positives pour les personnes qui seront concernés par les conséquences de ce projet.
Devant la multitude de projets de compensation qui peuvent voir le jour, l’entreprise a donc la possibilité de trouver chaussure à son pied. Il est encore plus facile de prendre le partie d’un projet de compensation volontaire lorsque celui-ci a du sens pour l’entreprise qui le finance.
Le Compte CO2 est labélisé par l’ONU, c’est le plus haut degré de certification qu’il est possible d’imaginer pour un projet de compensation volontaire. Afin d’obtenir ce label, le Compte CO2 a dû mettre en place une méthodologie irréprochable, que ce soit du côté des entreprises ou des particuliers.
Le calcul des émissions de CO2 réalisés par le Compte CO2 suit une méthode depuis longtemps éprouvée. Tout a été mis en place afin d’éviter la fraude. Compenser avec le Compte CO2, c’est donner de la valeur à la tonne de CO2 mais aussi lui donner un sens.
Cette tonne de CO2 sera rachetée par une entreprise ayant réalisé de son côté des réductions. En compensant avec le Compte CO2 et son offre ONE PLANET, vous aidez à la mise en place de la transition énergétique notamment dans un secteur diffus qui jusqu’à maintenant n’avait été que pas assez pris en compte : les émissions liés aux particuliers.
La compensation carbone coûte cher
Le coût d’un projet de compensation carbone va dépendre de deux facteurs :
- La quantité de CO2 qui doit être compensée, souvent calculée en tonne de CO2.
- Le prix de la tonne de CO2 évitée qui va dépendre du projet de compensation volontaire choisi.
Le prix d’un projet de compensation volontaire peut donc varier suivant son type et les besoins de l’entreprise qui souhaite compenser. Par exemple, dans le cas du Compte CO2, proposer une offre de rachat faible auprès des particuliers n’inciteraient pas ces derniers à réduire leurs propres émissions de CO2.
Pour ce qui est du prix du carbone, il est encore trop peu visible dans le coût de fonctionnement d’une entreprise dans sa vie de tous les jours. Ce prix est voué à augmenter dans le futur et les volets énergie et transport sont extrêmement stratégiques, quelque soit l’entreprise concernée.
C’est donc un excellent moyen pour les entreprises de se motiver encore plus pour réduire leurs propres émissions et réduire par là-même le coût de leur compensation volontaire.
Il faut garder en tête que les systèmes de compensation carbone ont été mis en place afin qu’entreprises et particuliers aient un moyen d’agir contre le changement climatique. Tous les efforts mis en place pour lutter contre le réchauffement climatique ont certes un coût, mais c’est un moindre coût vis-à-vis de ce que peut coûter à la planète et l’humanité le fait de rien faire.